Cette journée d’étude s’adresse autant aux doctorants et aux chercheurs qu’aux acteurs des milieux éducatifs et culturels. Nous souhaiterions réunir des personnes issues d'horizons différents afin de s'interroger sur les différentes conceptions des savoirs ainsi que sur leurs modes de transmission dans les espaces que sont l'école et le musée. Cette pluridisciplinarité nous semble enrichissante et permettra d'apporter des points de vue variés et complémentaires sur ces questions. Afin que ces rencontres entre plusieurs disciplines amènent à un véritable dialogue, les communications proposées devront prendre un compte la diversité des participants.
Cette journée d’étude s’organiserait autour de trois demi-journées, réparties entre l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines le mercredi 29 janvier 2014, l’Université Paris IV-Sorbonne le jeudi 30 janvier et
l’École du Louvre le vendredi 31 janvier.
La première demi-journée à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines aurait pour tâche de dresser un état des lieux historique et géographique de la question de la transmission des savoirs et de leur conceptualisation, à l’école comme au musée : missions de l’école et du musée, types de savoirs proposés, évolutions de la conception de ces savoirs, différences entre les pays selon leurs traditions éducatives et culturelles. La demi-journée à la Sorbonne s’intéresserait plus spécifiquement à la question de la transmission des savoirs et des processus cognitifs à l’oeuvre dans l’apprentissage, à l’école comme au musée. Nous souhaiterions que cette réflexion s’achève à l’École du Louvre, lors d’une demi-journée consacrée à l’analyse des actions menées et des difficultés rencontrées, grâce à la participation de professionnels des milieux culturels, éducatifs et associatifs.
L’école et le musée sont dédiés à la transmission des savoirs au sein d’espaces bien distincts. L'État français intervient auprès de ces deux structures et les missions qu’il a définies pour chacune se recoupent. Le code du patrimoine actuellement en vigueur indique que les musées doivent préserver leurs collections, “contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche”, et “concevoir et mettre en oeuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture”. Quant à l’école, elle constitue un outil permettant à l’État de garantir “l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, la formation professionnelle et à la culture", comme l’indique la Constitution de la Ve République. Des objectifs communs se dessinent. Pourtant, la manière dont les savoirs sont valorisés et transmis diffère. En quoi ces deux structures peuvent offrir un éclairage sur les différentes voies d’accès à la connaissance ? Quelles conceptions des savoirs sont mises en oeuvre ? Selon quels modes de transmission ?
Alors que l’école est obligatoire dans la plupart des pays, rien n’impose la fréquentation des musées. L’accès obligatoire ou volontaire à ces espaces influe sur les représentations qui y sont liées, de même que la place centrale accordée aux évaluations à l’école. Ainsi le temps passé sur les bancs de l’école pourrait-il être vécu et perçu comme un temps de travail alors que celui consacré à la visite des musées appartiendrait au temps libre. D’une pratique volontaire à une présence imposée et notée dans le cadre de l'école, le regard porté sur les contenus proposés diffère-t-il ? Plus largement, un enseignement se déroulant dans un cadre scolaire, c'est-à-dire avec un enseignant face à une classe composée d'adultes ou d'enfants dans une salle de cours fait-il appel aux mêmes outils pédagogiques et renvoie-t-il aux mêmes représentations des savoirs proposés ?
L’enseignement dispensé en classe reste, notamment en France, plutôt traditionnel. L’élève est souvent en position de réceptivité, il expérimente peu, est peu amené à s’interroger. Le modèle magistral est prédominant dans les classes traditionnelles. Les élèves écoutent l’enseignant, garant du savoir. De plus, la configuration même des salles de classe appelle à une séparation entre les élèves et l’enseignant : celui-ci est souvent debout face aux élèves qui sont assis. En cela, les élèves, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes, se distinguent des visiteurs qui sont invités à découvrir l’espace muséal sous la forme d’un parcours, impliquant leur corps autant que leur esprit.
Néanmoins, la visite du musée peut avoir lieu en présence d’un guide, figure assez proche de celle de l’enseignant. L’apparition d’une troisième figure, celle du médiateur, ouvre d’autres perspectives au musée.
Sa démarche, plus proche de la maïeutique que de l’apprentissage, remet en avant la découverte par la sensation et l’imaginaire. Selon la même logique, la mise en place d’outils multimédia, au musée comme à l’école transforme-t-elle les pratiques pédagogiques et culturelles et avec elles, les processus de transmission?
Au niveau cognitif, peut-on mettre en lumière ces différents modes de transmission ? Le cerveau est-il stimulé différemment dans un environnement scolaire traditionnel, au musée face à un guide ou dans la relation avec un médiateur ? Le fait d’être actif ou passif lors de l’apprentissage pourrait avoir une influence sur la conception même des connaissances dispensées. La dichotomie entre compétences et savoirs semble aller dans ce sens, les compétences s’acquérant principalement par l’expérimentation. Les musées comme l’école tendent à développer l’appropriation des connaissances par le biais d’activités pratiques, mais est-ce adapté à tous les types de savoirs et d’espaces ? Quelle incidence cette méthode a-t-elle sur la conception des savoirs ?
Plus largement, les modes de transmission choisis ont-ils une influence sur la conception même des savoirs ? Pourrait-on, par exemple, considérer que les pédagogies de l’expérimentation visent principalement à transmettre des connaissances “utiles” ou bien les savoirs “désintéressés” pourraient-ils également s’acquérir par cette voie ? Ces outils prennent-ils la même forme et ont-ils les mêmes fins selon qu’ils se développent dans l’espace de l’école ou du musée ? Complémentaires mais distincts, ces deux lieux assignent-ils la même finalité aux contenus qu’ils dispensent ?
Les différents axes de recherche transversaux aux trois demi-journées seront donc (liste non exhaustive) : Les caractéristiques propres aux deux espaces que sont l’école et le musée et leurs éventuels liens avec les conceptions des savoirs proposées et la manière dont ils sont transmis :
- Influences des représentations associées à l’école et au musée sur :
• la conception des savoirs proposés.
• la manière dont ces savoirs sont dispensés.
• les comportements des élèves et des visiteurs.
- Les figures de l’enseignant, du guide et du médiateur.
- Influences des modes de transmission sur les savoirs en eux-mêmes selon les lieux et les méthodes mises en œuvre.
- Pédagogies similaires ou nécessité d’adapter les outils en fonction des lieux que sont l’école et le musée.
- Influences des dispositifs pédagogiques développés dans un cadre scolaire sur les structures muséales et réciproquement.
- Rôles de l’école et du musée dans la formation de l’individu et du citoyen et nature des rapports entretenus par les deux structures.
- Comparaison entre les musées des Beaux-arts, les musées scientifiques, les Muséums d’histoire naturelle...
- Comparaisons internationales
- Évolutions historiques
Problématique de l’apprentissage, des transmissions des savoirs :
- Approche sensible ou rationnelle des savoirs.
- Apprentissage passif ou acquisition des connaissances par l’action, la pratique.
- Utilisation de méthodes nouvelles, par exemple le multimedia.
- Comparaison de l’activité cérébrale de l’élève et du visiteur au musée, processus cognitifs repérables.
Réactions du cerveau selon la manière dont les savoirs sont dispensés (expérimentations ou cours magistraux par exemple).
Conception des savoirs, fins visées :
- Distinction entre les savoirs et les compétences.
- Éducation formelle et informelle à l’école, au musée.
- Savoir utile, formation du citoyen, connaissances désintéressées.
Les propositions de communication devront prendre la forme d’un résumé de 400 mots, accompagné d’une courte présentation de leur auteur (appartenance disciplinaire et laboratoire de rattachement, champs de recherche, coordonnées téléphoniques et électroniques) et sont à envoyer à l’adresse suivante
je.ecolemusee@gmail.com avant le 20 octobre 2013.
Comité scientifique :
Sylvie Catellin : UVSQ – Communication
Jean-Charles Geslot : UVSQ – Histoire
Serge Linarès : UVSQ – Lettres
Matthieu Sourdeval : UVSQ – Biologie, Médiation culturelle des savoirs scientifiques
Gianni Giardino : UVSQ – Physique, Médiation culturelle
Daniel Andler : Sorbonne – Philosophie des sciences, Théorie de la connaissance
Pierre-Henri Tavoillot : Sorbonne – Philosophie politique
Isabelle Ewig : Sorbonne – Histoire de l'art contemporain : en attente de réponse
Claire Merleau-Ponty : École du Louvre – Muséologie, Médiation
Jacqueline Eidelman : École du Louvre – Politique des publics
Frédérique Leseur : Musée du Louvre – Service éducation, Direction des publics et de l’éducation artistique
Elisabeth Caillet : - Sciences de l'éducation, Médiation culturelle
Aurore-Marie Guillaume : CUIP – Philosophie, Organisation d'activités pédagogiques au musée
Laurent Gutierrez : CUIP – Histoire de l'éducation
Etienne Koechlin : ENS – Neurosciences cognitives
Françoise F. Laot : URCA – Socio-histoire de la formation
Comité d’organisation:
Marion Barratault, doctorante en philosophie politique, Université Paris IV - Sorbonne, Rationalités
Contemporaines
Justine Delassus, doctorante en histoire culturelle, Université de Versailles Saint-Quentin-en-
Yvelines, Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines
Adeline Groualle, Ecole du Louvre, parcours Médiation
Soutien logistique des étudiants du Parcours Médiation de l’École du Louvre
Cette journée d’étude s’organiserait autour de trois demi-journées, réparties entre l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines le mercredi 29 janvier 2014, l’Université Paris IV-Sorbonne le jeudi 30 janvier et
l’École du Louvre le vendredi 31 janvier.
La première demi-journée à l’Université Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines aurait pour tâche de dresser un état des lieux historique et géographique de la question de la transmission des savoirs et de leur conceptualisation, à l’école comme au musée : missions de l’école et du musée, types de savoirs proposés, évolutions de la conception de ces savoirs, différences entre les pays selon leurs traditions éducatives et culturelles. La demi-journée à la Sorbonne s’intéresserait plus spécifiquement à la question de la transmission des savoirs et des processus cognitifs à l’oeuvre dans l’apprentissage, à l’école comme au musée. Nous souhaiterions que cette réflexion s’achève à l’École du Louvre, lors d’une demi-journée consacrée à l’analyse des actions menées et des difficultés rencontrées, grâce à la participation de professionnels des milieux culturels, éducatifs et associatifs.
L’école et le musée sont dédiés à la transmission des savoirs au sein d’espaces bien distincts. L'État français intervient auprès de ces deux structures et les missions qu’il a définies pour chacune se recoupent. Le code du patrimoine actuellement en vigueur indique que les musées doivent préserver leurs collections, “contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche”, et “concevoir et mettre en oeuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture”. Quant à l’école, elle constitue un outil permettant à l’État de garantir “l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, la formation professionnelle et à la culture", comme l’indique la Constitution de la Ve République. Des objectifs communs se dessinent. Pourtant, la manière dont les savoirs sont valorisés et transmis diffère. En quoi ces deux structures peuvent offrir un éclairage sur les différentes voies d’accès à la connaissance ? Quelles conceptions des savoirs sont mises en oeuvre ? Selon quels modes de transmission ?
Alors que l’école est obligatoire dans la plupart des pays, rien n’impose la fréquentation des musées. L’accès obligatoire ou volontaire à ces espaces influe sur les représentations qui y sont liées, de même que la place centrale accordée aux évaluations à l’école. Ainsi le temps passé sur les bancs de l’école pourrait-il être vécu et perçu comme un temps de travail alors que celui consacré à la visite des musées appartiendrait au temps libre. D’une pratique volontaire à une présence imposée et notée dans le cadre de l'école, le regard porté sur les contenus proposés diffère-t-il ? Plus largement, un enseignement se déroulant dans un cadre scolaire, c'est-à-dire avec un enseignant face à une classe composée d'adultes ou d'enfants dans une salle de cours fait-il appel aux mêmes outils pédagogiques et renvoie-t-il aux mêmes représentations des savoirs proposés ?
L’enseignement dispensé en classe reste, notamment en France, plutôt traditionnel. L’élève est souvent en position de réceptivité, il expérimente peu, est peu amené à s’interroger. Le modèle magistral est prédominant dans les classes traditionnelles. Les élèves écoutent l’enseignant, garant du savoir. De plus, la configuration même des salles de classe appelle à une séparation entre les élèves et l’enseignant : celui-ci est souvent debout face aux élèves qui sont assis. En cela, les élèves, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes, se distinguent des visiteurs qui sont invités à découvrir l’espace muséal sous la forme d’un parcours, impliquant leur corps autant que leur esprit.
Néanmoins, la visite du musée peut avoir lieu en présence d’un guide, figure assez proche de celle de l’enseignant. L’apparition d’une troisième figure, celle du médiateur, ouvre d’autres perspectives au musée.
Sa démarche, plus proche de la maïeutique que de l’apprentissage, remet en avant la découverte par la sensation et l’imaginaire. Selon la même logique, la mise en place d’outils multimédia, au musée comme à l’école transforme-t-elle les pratiques pédagogiques et culturelles et avec elles, les processus de transmission?
Au niveau cognitif, peut-on mettre en lumière ces différents modes de transmission ? Le cerveau est-il stimulé différemment dans un environnement scolaire traditionnel, au musée face à un guide ou dans la relation avec un médiateur ? Le fait d’être actif ou passif lors de l’apprentissage pourrait avoir une influence sur la conception même des connaissances dispensées. La dichotomie entre compétences et savoirs semble aller dans ce sens, les compétences s’acquérant principalement par l’expérimentation. Les musées comme l’école tendent à développer l’appropriation des connaissances par le biais d’activités pratiques, mais est-ce adapté à tous les types de savoirs et d’espaces ? Quelle incidence cette méthode a-t-elle sur la conception des savoirs ?
Plus largement, les modes de transmission choisis ont-ils une influence sur la conception même des savoirs ? Pourrait-on, par exemple, considérer que les pédagogies de l’expérimentation visent principalement à transmettre des connaissances “utiles” ou bien les savoirs “désintéressés” pourraient-ils également s’acquérir par cette voie ? Ces outils prennent-ils la même forme et ont-ils les mêmes fins selon qu’ils se développent dans l’espace de l’école ou du musée ? Complémentaires mais distincts, ces deux lieux assignent-ils la même finalité aux contenus qu’ils dispensent ?
Les différents axes de recherche transversaux aux trois demi-journées seront donc (liste non exhaustive) : Les caractéristiques propres aux deux espaces que sont l’école et le musée et leurs éventuels liens avec les conceptions des savoirs proposées et la manière dont ils sont transmis :
- Influences des représentations associées à l’école et au musée sur :
• la conception des savoirs proposés.
• la manière dont ces savoirs sont dispensés.
• les comportements des élèves et des visiteurs.
- Les figures de l’enseignant, du guide et du médiateur.
- Influences des modes de transmission sur les savoirs en eux-mêmes selon les lieux et les méthodes mises en œuvre.
- Pédagogies similaires ou nécessité d’adapter les outils en fonction des lieux que sont l’école et le musée.
- Influences des dispositifs pédagogiques développés dans un cadre scolaire sur les structures muséales et réciproquement.
- Rôles de l’école et du musée dans la formation de l’individu et du citoyen et nature des rapports entretenus par les deux structures.
- Comparaison entre les musées des Beaux-arts, les musées scientifiques, les Muséums d’histoire naturelle...
- Comparaisons internationales
- Évolutions historiques
Problématique de l’apprentissage, des transmissions des savoirs :
- Approche sensible ou rationnelle des savoirs.
- Apprentissage passif ou acquisition des connaissances par l’action, la pratique.
- Utilisation de méthodes nouvelles, par exemple le multimedia.
- Comparaison de l’activité cérébrale de l’élève et du visiteur au musée, processus cognitifs repérables.
Réactions du cerveau selon la manière dont les savoirs sont dispensés (expérimentations ou cours magistraux par exemple).
Conception des savoirs, fins visées :
- Distinction entre les savoirs et les compétences.
- Éducation formelle et informelle à l’école, au musée.
- Savoir utile, formation du citoyen, connaissances désintéressées.
Les propositions de communication devront prendre la forme d’un résumé de 400 mots, accompagné d’une courte présentation de leur auteur (appartenance disciplinaire et laboratoire de rattachement, champs de recherche, coordonnées téléphoniques et électroniques) et sont à envoyer à l’adresse suivante
je.ecolemusee@gmail.com avant le 20 octobre 2013.
Comité scientifique :
Sylvie Catellin : UVSQ – Communication
Jean-Charles Geslot : UVSQ – Histoire
Serge Linarès : UVSQ – Lettres
Matthieu Sourdeval : UVSQ – Biologie, Médiation culturelle des savoirs scientifiques
Gianni Giardino : UVSQ – Physique, Médiation culturelle
Daniel Andler : Sorbonne – Philosophie des sciences, Théorie de la connaissance
Pierre-Henri Tavoillot : Sorbonne – Philosophie politique
Isabelle Ewig : Sorbonne – Histoire de l'art contemporain : en attente de réponse
Claire Merleau-Ponty : École du Louvre – Muséologie, Médiation
Jacqueline Eidelman : École du Louvre – Politique des publics
Frédérique Leseur : Musée du Louvre – Service éducation, Direction des publics et de l’éducation artistique
Elisabeth Caillet : - Sciences de l'éducation, Médiation culturelle
Aurore-Marie Guillaume : CUIP – Philosophie, Organisation d'activités pédagogiques au musée
Laurent Gutierrez : CUIP – Histoire de l'éducation
Etienne Koechlin : ENS – Neurosciences cognitives
Françoise F. Laot : URCA – Socio-histoire de la formation
Comité d’organisation:
Marion Barratault, doctorante en philosophie politique, Université Paris IV - Sorbonne, Rationalités
Contemporaines
Justine Delassus, doctorante en histoire culturelle, Université de Versailles Saint-Quentin-en-
Yvelines, Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines
Adeline Groualle, Ecole du Louvre, parcours Médiation
Soutien logistique des étudiants du Parcours Médiation de l’École du Louvre
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