20 Μαρτίου: Διεθνής Ημέρα της Γαλλοφωνίας

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Τετάρτη 11 Ιανουαρίου 2017

APPEL À CONTRIBUTIONS Pour une littérature-monde en français : le Canada




APF FU - GRÈCE - Association des Professeurs de Français de Formation Universitaire - Athènes - Grèce



Chères et Chers Collègues,

La revue à comité de lecture de l’Association des Professeurs de Français de Formation Universitaire (Grèce), Contact+ se propose de publier, à un rythme régulier, une série d’hommages aux littératures de langue française (hors Hexagone) sous le titre : Pour une littérature-monde en français : son objectif est de jeter un regard nouveau sur les littératures de langue française hors de France, de favoriser l’avancement des connaissances sur la littérature-monde en français, de sensibiliser et de familiariser le public grec avec les différents courants et systèmes (idéologiques, culturels, etc.) qui participent aux évolutions des formes et des écritures d’hier, d’aujourd’hui et de demain, les littératures d’expression française étant un passeport pour comprendre la diversité ou « le dialogue des cultures » (Léopold Sédar Senghor).

Pour ce premier numéro thématique, le pays qui inaugurera/ouvrira la série est le Canada. Dans le cadre de ce numéro, nous nous intéresserons à la littérature canadienne et, plus particulièrement, à deux de ses trois grandes traditions : la littérature canadienne-française (hors Québec) et la littérature québécoise.

Dans le sillage du débat suscité par la publication du manifeste intitulé « Pour une littérature-monde en français », paru dans Le Monde en mai 2007, ce numéro propose de mettre à l’honneur des écrivains, des poètes et des dramaturges associés aux productions littéraires canadienne-française et québécoise, dans une nouvelle dynamique transversale. Comment ces écrivains mettent-ils en œuvre les différents moyens d’expression que leur fournit la langue française ? Aborder les littératures canadienne-française et québécoise à la fois sur le plan synchronique et diachronique constitue l’enjeu principal du projet. Sans nullement prétendre à l’exhaustivité – ce qui, au demeurant, dépasserait l’ambition de ce numéro dont la thématique est déjà très vaste –, nous voulons tout simplement donner un aperçu tant soit peu substantiel de la production littéraire du Canada, notre Association ayant comme mission l’étude, la promotion, le développement, la diffusion de la langue et de la culture françaises en Grèce. Faire connaître une autre littérature de langue française qui n’a pas été systématiquement étudiée en Grèce, c’est ouvrir une fenêtre sur le monde francophone ; c’est aussi ouvrir le débat sur la littérature du Canada et susciter l’intérêt scientifique.

Pour définir le concept de « littérature-monde », nous citons quelques extraits du célèbre manifeste :
Littérature-monde parce que, à l’évidence multiples, diverses, sont aujourd’hui les littératures de langue françaises de par le monde, formant un vaste ensemble dont les ramifications enlacent plusieurs continents. Mais littérature-monde, aussi, parce que partout celles-ci nous disent le monde qui devant nous émerge, et ce faisant retrouvent après des décennies « d’interdit de la fiction » ce qui depuis toujours a été le fait des artistes, des romanciers, des créateurs : la tâche de donner voix et visage à l’inconnu du monde – à l’inconnu en nous. Enfin, si nous percevons partout cette effervescence créatrice, c’est que quelque chose en France même s’est remis en mouvement où la jeune génération, débarrassée de l’ère du soupçon, s’empare sans complexe des ingrédients de la fiction pour ouvrir de nouvelles voies romanesques. En sorte que le temps nous paraît venu d’une renaissance, d’un dialogue dans un vaste ensemble polyphonique, sans souci d’on ne sait quel combat pour ou contre la prééminence de telle ou telle langue ou d’un quelconque « impérialisme culturel ». Le centre relégué au milieu d’autres centres, c’est à la formation d’une constellation que nous assistons, où la langue libérée de son pacte exclusif avec la nation, libre désormais de tout pouvoir autre que ceux de la poésie et de l’imaginaire, n’aura pour frontières que celles de l’esprit.

Nous avons l’intention d’établir ce dialogue « dans ce vaste ensemble polyphonique » en donnant, en premier, « voix et visage » à la littérature du Canada. Dans cette optique, nous sollicitons des soumissions/contributions inédites sur les thématiques présentées ci-après et qui sont loin d’être exhaustives.

Tout d’abord, comme nous venons de le signaler, nous nous limiterons à la littérature canadienne-française et à la littérature québécoise contemporaines (XXe et XXIe siècles): idéologie, identité, culture. Non pas que les siècles précédant le XXe siècle ne soient pas importants, mais c’est pendant le XXe siècle que les courants de pensées et, surtout, la littérature ont subi le plus des transformations.

La revue Contact+ encourage les universitaires, les chercheurs, les collègues à proposer toute contribution s’inscrivant dans la thématique susmentionnée. À titre d’exemple, les contributions peuvent porter sur :

  • un courant dans une perspective de l’histoire littéraire (terroir, avant-garde, décentrement littéraire, bouleversements, années fastes ou de crise, etc.), ainsi que sur les questionnements qu’il dégage ;
  • une question sur un auteur, poète, dramaturge des XXe et XXIe siècles (littérature canadienne-française : Marguerite Andersen, David Baudemont, Éric Cormier, Robert Dickson, Simone Chaput, Hélène Harbec, Gérald Leblanc, Didier Leclair, Françoise Lepage, Andrée Christensen, Léonard Forest, François Paré, etc. ; littérature québécoise : Anne Hébert, Germaine Guèvremont, André Langevin, Gabrielle Roy, Alain Grandbois, Gilles Hénault, Gaston Miron, Jacques Ferron, André Majon, Jean Bouthillette, Alphonse Piché, Denis Vanier, Lucien Francœur, André Loiselet, Nancy Huston, Félix Leclerc, Nicole Brossard, France Théoret, François Charron, etc.) ;
  • un thème particulier (exil, voyage, politique, combat, déchirement, etc.), un mythe ou un épisode mythique (Orphée, Narcisse, Médée, Jésus-Christ, Babel, déluge, etc.) et leur manifestation chez tel ou tel auteur ;
  • la religion et la quête spirituelle ;
  • le rapport entre le texte littéraire et le texte filmique, entre
  • le texte littéraire et la représentation picturale ;
  • les études de genre ;
  • l’espace et/ou la géocritique ;
  • les relations entre la littérature du Canada et la littérature française dans une perspective comparatiste ;
Des contributions qui font le point sur le bilinguisme et le plurilinguisme au Canada, ainsi que sur les politiques éducatives et linguistiques sont également les bienvenues. Elles feront l’objet d’une publication à part.

Les textes soumis à l’évaluation du comité scientifique pourront suivre des approches diverses (historique, artistique, esthétique, littéraire, comparatiste, didactique).

Vos contributions accompagnées de vos coordonnées (prénom, nom, fonction, courriel) sont à envoyer par courriel avant le 18 juin 2017, à l’adresse: cnikou@apf.gr. Elles ne devront pas dépasser 4000 mots (30.000 signes environ), notes et références bibliographiques comprises.

Le Rédacteur en chef Christos Christos Nikou